Présentées en général dans la littérature scientifique comme fragiles et victimes de la métropolisation en cours, les petites villes semblent, à en croire les médias, bénéficier d’une embellie en raison de la crise sanitaire, se traduisant, en particulier, par l’arrivée de nouvelles populations. Les études scientifiques réalisées à ce jour, notamment sur les migrations résidentielles, ne montrent aucun retournement de situation claire et d’ampleur. Les plus grandes villes continuent à attirer le plus grand nombre d’habitants. Cependant la crise sanitaire à quand même remis les petites villes sur le devant de la scène, en mettant à jour, voire en révélant, leurs atouts par rapport aux évolutions socio-économiques en cours ou souhaitées (réindustrialisation, développement du télétravail, qualité de vie, maillage territorial de proximité). Ces opportunités nouvelles, ou redécouvertes, de dynamisation ne pourront se concrétiser sans relever un certain nombre de défis et valoriser (enfin !) des ressources longtemps trop discrètes (nouvelle centralité en lien avec la transition écologique, système relationnel et capacité d’intégration, nouveau récit territorial valorisant les atouts locaux).