Les pratiques associatives dans les banlieues de Paris et Buenos Aires. La comparaison de cas contrastés

Abstract

Cet article montre les apports de la comparaison de cas fortement contrastés, dans une recherche sur les pratiques associatives dans les quartiers populaires de la périphérie urbaine de Paris et de Buenos Aires. La première partie présente la recherche comparative et la méthode mobilisée pour étudier le fait associatif dans ces territoires. La seconde évoque les différences importantes concernant l’histoire des banlieues industrielles et les formes de sociabilité populaire locale, puis les mécanismes sociaux similaires, liés à une importante participation des associations dans l’espace public en France comme en Argentine. La conclusion revient sur la perspective générale et souligne les apports de la comparaison centrée sur des cas très différents.

La diversité des formes d’engagement des « jeunes des quartiers »

“…(Merklen, 2009). Comme en Amérique latine, où les mêmes mécanismes semblent à l'oeuvre, ce recentrage territorial a ainsi offert un nouveau support de problématisation et un nouvel ancrage militant aux populations paupérisées, alors que l'usine, les syndicats et la référence à la classe ouvrière s'essoufflaient comme cadres de référence politiques (Trenta, 2015).…”