La philosophie du web comme soin apporté aux choses ALEXANDRE MONNIN Cet article présente une réflexion autour d'un objet peu étudié, l'architecture du web. Il se propose dans le même temps de réfléchir au positionnement des chercheurs qui s'attachent à le cerner. Un tel objet a pour particularité de représenter un niveau quasi « fondationnel », laissant néanmoins rapidement la place, sous la pression de grands acteurs tels que Google par exemple, à d'autres agencements auxquels de nombreuses recherches ont été consacrées. La réflexion s'oriente ici sur les raisons, parfois politiques, qui pourraient amener le chercheur à singulariser tel ou tel agencement plutôt que tel autre. Les conclusions qui en découlent insistent sur la fragilité des choses et conduisent à mettre en avant une autre manière de concevoir l'ontologie. Une ontologie à la hauteur de mondes « à faire », qui ne se réduit néanmoins nullement à l'effet d'une activité performative et démiurgique. Cet article des Editions Lavoisier est disponible en acces libre et gratuit sur lcn.revuesonline.com