L’objet de ce chapitre est d’analyser les effets des déterminants de l’indice A en FCFA sur la compétitivité de l’AOC évaluée à travers la part de marché et le profit. Après la détection de relations de cointégration par le test de cointégration aux bornes, l’estimation du modèle à correction d’erreur ARDL-ECR est validé par une force de rappel de -0.990695, un R2 de 86,84%, des tests de diagnostic de résidus réussis et le test de stabilité du modèle. Sur la part de marché et de façon significative, la dynamique de l’indice A Cotlook en FCFA se manifeste à court terme par des effets positifs du taux de change dollar-FCFA et des effets négatifs de la volatilité et de l’élasticité-prix de l’indice A en FCFA, de la rupture (dévaluation) survenue en 1994. A long terme et toujours de façon significative, elle se manifeste par des effets positifs du taux de change dollar-FCFA. Les déterminants de l’indice eux se manifestent à court terme par des effets positifs de la production de l’AOC, de la consommation et du stock du monde ; et des effets négatifs du stock de l’AOC et de la production mondiale. A long terme, ces déterminants se manifestent par des effets positifs de la production de l’AOC, des pandémies ; et des effets négatifs du stock de l’AOC. Sur le Profit, le modèle Probit validé par les tests de diagnostics des résidus révèle uniquement des effets significatifs et positif de la production de l’AOC. Face aux effets négatifs de la volatilité et de la dévaluation, l’AOC se trouve démunie et ne peut réagir. Par contre, les effets de sa production sont bénéfices sur la part de marché et le profit et ouvrent des champs possibles d’amélioration de sa compétitivité. Il s’agit (1) de la création d’une place de marché propre avec des institutions permettant de moins s’exposer aux impacts négatifs de la dynamique des cours internationaux et de mieux valoriser ses avantages comparatifs ; (2) de l’amélioration continue de la performance opérationnelle des systèmes de production aussi bien agricoles qu’industriels ; et (3) de la meilleure valorisation de la qualité de la fibre par le passage du classement manuel en œuvre à l’AOC au classement instrumental utilisé par le reste du monde.