“…On trouve également des intuitions de ce que l'évolutionniste contemporain appellera des systèmes (locaux, régionaux, nationaux ou sectoriels) d'innovation et ce que la socio-économie de l'innovation appelle des réseaux technico-économiques, autrement dit un ensemble d'acteurs différents (entreprises, administrations, centres de recherche...) qui interagissent par l'intermédiaire de flux financiers, juridiques et politiques, technologiques, sociaux, d'informations (cf. Lundvall, 1988 ;Callon, 1991 ;Niosi et al, 1992). « Car, en même temps que s'organisent les divers systèmes d'inventions, cette logique infatigable travaille à systématiser ces systèmes, à concilier et accorder ensemble toutes les institutions d'un pays et tous les groupes d'hommes en qui elles s'incarnent, toutes ses forces organisées et vivantes, ateliers, milices, couvents, églises, académies, corporations de métiers, écoles d'art, et à résorber toutes leurs dissonances en une harmonie supérieure et vraiment nationale, sous l'empire d'une idée et d'un idéal majeurs.…”