Les usagers des campus universitaires marseillais face à la délinquance et aux incivilités

Abstract

International audience

Les étudiant·e·s sont-ils en sécurité ?

“…Pourquoi les campus et ses étudiants ? Une première réponse indique que les victimations sont sous-déclarées par les étudiants et qu'en conséquence, il est très difficile d'étudier avec rigueur les victimations de groupes spécifiques dans la population générale (Weiss, 2018). Des études américaines ont aussi montré que les incidents hors campus sont relativement plus violents et plus fréquents que les incidents sur le campus (Hart & Miethe, 2011).…”

“…Au sein de ces multiples débats exacerbant la thématique sécuritaire, certains pans de la population et certains territoires concentrent particulièrement ces discours et ces représentations chargés de fantasmes (Mucchielli, 2001). À propos des campus universitaires, une recherche menée à Marseille a montré que les représentations sociales sur l'environnement proche, surtout lorsque sa population est socialement disqualifiée et la réputation du quartier entachée, transpirent sur les opinions des usagers du campus et parfois entrainent une anticipation du risque délinquant chez les agents de sécurité qui y travaillent (Weiss, 2018). Dès lors, à quels phénomènes objectifs les discours prétendent-ils se référer ?…”

“…En effet, les femmes seraient sujettes à toute une gamme de violences socialement tolérées et acceptées où les injures et le harcèlement font figure de victimations les plus courantes. D'ailleurs, les résultats issus d'une comparaison entre trois campus marseillais vont dans le sens d'une banalisation de ces types de violence aussi bien pour les femmes que pour les hommes (Weiss, 2018) notamment aux abords des lieux d'études. À l'échelle nationale, les enquêtes portant les injures sexistes font état de 2,2% de femmes victimes sur la période 2006-2016 (Larchet, 2018, p. 5).…”