La littérature sur la politique européenne de concurrence présente un hiatus. À ses débuts, elle aurait d’abord été marquée par une approche très légaliste de la régulation des luttes économiques, avant une évolution brutale vers une analyse plus économique au tournant des années 2000. Cet article entend proposer un trait d’union entre ces deux épisodes en étudiant la trajectoire heurtée d’économicisation de l’administration européenne de la concurrence et ses conditions de possibilité.