La possibilité de vieillir sur place, pour une catégorie de personnes d’un certain âge et disposant de faibles revenus, se trouve fragilisée dans certains quartiers centraux montréalais. Les personnes vieillissantes peuvent toutefois s’ajuster aux dynamiques urbaines. Dans le contexte précis de cet article, nous tenterons de déterminer les contours de la participation de personnes vieillissantes au sein de comités logement, en lien avec l’insécurité locative pouvant les affecter. Cet article, basé sur les premiers résultats et analyses d’une recherche en cours, mobilise le contenu de 14 entrevues semi-dirigées (7 réalisées avec des intervenantes et 7 avec des personnes vieillissantes participant aux activités des comités), de même que sur plusieurs mois d’observation participante. L’exclusion territoriale, ou l’épée de Damoclès qui plane sur les personnes vieillissantes résidant de longue date dans leur logement est mise à distance par la participation dans les comités logement, en fournissant aux individus du support juridique, social et symbolique. Les politiques publiques de vieillissement sur place devraient davantage prendre en compte la situation des personnes vieillissantes au sein du parc locatif privé.