Population fluctuations may occur in synchrony among several rodent species at a given site, and they may occur in synchrony over large geographical areas. We summarize information on synchrony in lemmings and voles from the Canadian Arctic for the past 20 years. The most detailed available information is from the central Canadian Arctic, where snap-trap samples have been taken annually at several sites for periods of up to 15 years. Geographical synchrony in the same species among different sites was strong, especially for the central and eastern Canadian Arctic. Synchrony among different species at a given site was also generally high. When one species is at high density, densities of all species at that site tend to be high. These results do not easily fit the mobile-predator hypothesis proposed to explain regional synchrony, and are more consistent with the weather hypothesis, which we suggest both entrains synchrony among sites and enforces synchrony among species within a site. We tentatively support the weather hypothesis for geographical synchrony in lemmings, and recommend the establishment of a circumpolar program to monitor lemming cycles and predator movements that would advance our understanding of these large-scale patterns of cyclic synchrony.Résumé : Les densités de plusieurs espèces de rongeurs peuvent fluctuer en même temps à un endroit donné et ces fluctuations peuvent aussi être synchrones sur une échelle géographique très grande. Nous résumons ici des informations sur le synchronisme des lemmings et des campagnols dans l'arctique canadien depuis 20 ans. Les informations les plus detaillées proviennent de la région centrale de l'arctique, où des recensements annuels par trappage destructif ont été effectués à plusieurs sites pour une période allant jusqu'à 15 ans. Pour chaque espèce, le synchronisme géogra-phique entre les différents sites est très fort entre les différents sites, et plus spécialement aux sites du centre et de l'est de l'arctique canadien. De même, le synchronisme entre les différentes espèces d'un même site est habituellement fort. Quand la densité d'une espèce devient haute, les densités de toutes les espèces à cet endroit ont aussi tendance à augmenter. Ces résultats sur le synchronisme géographique sont difficilement attribuables à l'hypothèse des prédateurs mobiles, mais semblent plutôt reliés à l'hypothèse météorologique selon laquelle les conditions météorologiques entraînent le synchronisme entre les sites et, de plus, forcent les espèces à être synchrones à un même site. Nous croyons pouvoir supporter l'hypothèse météorologique dans le cas du synchronisme géographique des lemmings et recommandons un suivi à l'échelle circumpolaire du cycle des lemmings et des déplacements des prédateurs ce qui contribuerait à parfaire nos connaissances sur les cycles synchrones à grande échelle.
Krebs et al. 1333