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Caractéristique des rives du Saint-Laurent estuarien, la ligne de rivage Micmac de J. W. Goldthwait (1911) est une notion complexe. Telle que décrite il y a plus de 90 ans, elle comprend trois unités : 1) une falaise morte (falaise Micmac) taillée tantôt dans le substrat rocheux du Cambro-ordovicien pour la rive sud et les îles, tantôt dans des dépôts meubles quaternaires ou holocènes. Sur la rive sud, elle s’étend, presque sans interruption, entre Lévis et Sainte-Anne-des-Monts (Gaspésie). On la retrace aussi à plusieurs endroits sur la rive nord entre Québec et Blanc-Sablon, sur la plupart des îles y compris Anticosti, et dans le secteur du haut estuaire en amont de Québec ; 2) une basse terrasse d’accumulation (terrasse Mitis), de plusieurs dizaines à quelques centaines de mètres de largeur, édifiée au pied de la falaise morte ; 3) une plate-forme intertidale taillée tantôt dans le roc, tantôt dans des matériaux meubles principalement argileux. Ces trois composantes présentent des variations morpho-sédimentologiques d’un endroit à l’autre. La basse terrasse a été datée dans 36 localités réparties sur les deux rives du Saint-Laurent estuarien. La médiane (n-43) est de 2030 ± 80 ans BP. À cette époque, le niveau marin relatif était de 3,5 à 4,5 m au-dessus du niveau actuel. La falaise et la plate-forme intertidale taillées dans les formations meubles furent façonnées à deux reprises lors de fluctuations du niveau marin relatif, à l’Holocène supérieur. Quant à la falaise et à la plate-forme rocheuses, il s’agit d’un complexe morphologique ancien, datant au moins du Sangamonien, car des marques glaciaires sur la plate-forme ainsi que des dépôts wisconsiniens confirment l’existence de la surface rocheuse avant le passage du dernier glacier.The Micmac shoreline of Goldthwait (1911) is a complex feature common to both shores of the St. Lawrence estuary. As described 90 years ago, the Micmac shoreline is composed of three units: 1) a former cliff (Micmac cliff) cut into Cambro-ordovician bedrock for the south shore and islands, and/or in Quaternary/Holocene unconsolidated deposits, which extends most continuously from Lévis to Sainte-Anne-des-Monts on the south shore; it occurs also at many localities on the north shore between Québec City and Blanc-Sablon, on most islands including Anticosti, and in the upper St. Lawrence estuary; 2) a low accretion terrace (Mitis terrace), a few hundred meters wide, built at the foot of the cliff; 3) an intertidal shore platform cut alternatively in shales or slates or in Quaternary unconsolidated deposits. In addition, these units present many morpho-sedimentological aspects from place to place. The low terrace has been radiocarbon dated in 36 localities from both shores of the St. Lawrence estuary. The median age (n-43) is 2030 ± 80 years BP. At that time the relative sea level (RSL) was 3.5 to 4.5 m above present day. The cliff and the adjacent intertidal platform cut into unconsolidated deposits, are undoubtedly mid- to late- Holocene erosional features formed during two episode...
Caractéristique des rives du Saint-Laurent estuarien, la ligne de rivage Micmac de J. W. Goldthwait (1911) est une notion complexe. Telle que décrite il y a plus de 90 ans, elle comprend trois unités : 1) une falaise morte (falaise Micmac) taillée tantôt dans le substrat rocheux du Cambro-ordovicien pour la rive sud et les îles, tantôt dans des dépôts meubles quaternaires ou holocènes. Sur la rive sud, elle s’étend, presque sans interruption, entre Lévis et Sainte-Anne-des-Monts (Gaspésie). On la retrace aussi à plusieurs endroits sur la rive nord entre Québec et Blanc-Sablon, sur la plupart des îles y compris Anticosti, et dans le secteur du haut estuaire en amont de Québec ; 2) une basse terrasse d’accumulation (terrasse Mitis), de plusieurs dizaines à quelques centaines de mètres de largeur, édifiée au pied de la falaise morte ; 3) une plate-forme intertidale taillée tantôt dans le roc, tantôt dans des matériaux meubles principalement argileux. Ces trois composantes présentent des variations morpho-sédimentologiques d’un endroit à l’autre. La basse terrasse a été datée dans 36 localités réparties sur les deux rives du Saint-Laurent estuarien. La médiane (n-43) est de 2030 ± 80 ans BP. À cette époque, le niveau marin relatif était de 3,5 à 4,5 m au-dessus du niveau actuel. La falaise et la plate-forme intertidale taillées dans les formations meubles furent façonnées à deux reprises lors de fluctuations du niveau marin relatif, à l’Holocène supérieur. Quant à la falaise et à la plate-forme rocheuses, il s’agit d’un complexe morphologique ancien, datant au moins du Sangamonien, car des marques glaciaires sur la plate-forme ainsi que des dépôts wisconsiniens confirment l’existence de la surface rocheuse avant le passage du dernier glacier.The Micmac shoreline of Goldthwait (1911) is a complex feature common to both shores of the St. Lawrence estuary. As described 90 years ago, the Micmac shoreline is composed of three units: 1) a former cliff (Micmac cliff) cut into Cambro-ordovician bedrock for the south shore and islands, and/or in Quaternary/Holocene unconsolidated deposits, which extends most continuously from Lévis to Sainte-Anne-des-Monts on the south shore; it occurs also at many localities on the north shore between Québec City and Blanc-Sablon, on most islands including Anticosti, and in the upper St. Lawrence estuary; 2) a low accretion terrace (Mitis terrace), a few hundred meters wide, built at the foot of the cliff; 3) an intertidal shore platform cut alternatively in shales or slates or in Quaternary unconsolidated deposits. In addition, these units present many morpho-sedimentological aspects from place to place. The low terrace has been radiocarbon dated in 36 localities from both shores of the St. Lawrence estuary. The median age (n-43) is 2030 ± 80 years BP. At that time the relative sea level (RSL) was 3.5 to 4.5 m above present day. The cliff and the adjacent intertidal platform cut into unconsolidated deposits, are undoubtedly mid- to late- Holocene erosional features formed during two episode...
De nombreux méga-blocs épars caractérisent la batture argileuse de la baie à l’Orignal, dans le parc du Bic, sur la rive sud de l’estuaire maritime du Saint-Laurent. Des 160 blocs mesurés, 46,3 % sont des erratiques provenant du Bouclier laurentidien sur la côte nord et 53,7 % des éléments appalachiens provenant, pour la majorité, des crêtes rocheuses en bordure de la côte sud. Sur tous les blocs mesurés, la longueur (axe a) excédait 100 cm et le poids du plus petit (un précambrien), une tonne, alors que le plus gros (un appalachien) pesait 76 tonnes et mesurait 565 x 350 x 205 cm. Situés en surface, la majorité des méga-blocs sont susceptibles d’être déplacés par les radeaux de glace. Les blocs le plus souvent déplacés sont ceux du marais à Spartine alterniflore (schorre inférieur). Des indices de déplacement ont en effet été observés sur près de 32 % des blocs ; le plus grand déplacement, observé sur un gneiss d’environ 6 tonnes, atteint 6 m.Many mega-boulders are scattered on the clayey tidal flat in the Parc du Bic, on the south shore of the lower St. Lawrence estuary. Of the 160 boulders measured, 46.3 % are erratics from the Laurentidian Shield on the north shore, and 53.7 % are Appalachian clasts mainly from the coastal rock ridges on the south shore. All boulders measured exceeded 100 cm and the weight of the smallest (a Precambrian) was one metric ton whereas the largest (an Appalachian) weighed 76 tons and measured 565 x 350 x 205 cm. Most mega-boulders resting on the surface of the tidal flat are likely to be moved freely by ice blocks. Those in the low marsh are more exposed and move more frequently. Evidence of displacement has been observed for 32 % of the mega-boulders in the low marsh; the longest displacement of a gneiss boulder weighing 6 tons was 6 m
Mises en place lors de la Transgression laurentienne (6 à 5 ka BP) dans le secteur amont du moyen estuaire, les rythmites intertidales limono-sableuses exposées dans la partie supérieure des diverses coupes examinées ne contiennent pas de sédiments détritiques plus grossiers que du sable fin à moyen, alors que la batture vaseuse et argileuse actuelle est couverte de cailloux de tailles variées allant du galet au méga-bloc. Bien que peu abondants, on trouve, par contre, des cailloux dans les trois faciès intertidaux plus récents (0,1 à 0,9 ka) exposés dans la micro-falaise du schorre supérieur en érosion, à Montmagny et à Sainte-Anne-de-Beaupré. L’absence de cailloux dans les rythmites intertidales de l’Holocène moyen demeure difficile à comprendre et à expliquer. L’hypothèse d’une période plus chaude sans couvert glaciel hivernal est séduisante mais peu plausible. On pense plutôt que, lors de la Transgression laurentienne, la batture argileuse actuelle était recouverte d’un dépôt semblable à celui observé à la base de la falaise vive de la terrasse de 8‑10 m à Montmagny, daté de 8 à 7 ka BP. Si tel était le cas, les cailloux résiduels reposant sur la surface d’érosion taillée dans l’argile de la Mer de Goldthwait, entre 9 et 8 ka, n’étaient pas exposés à l’action des glaces d’estran ni à celle des vagues et des courants de marée. Postérieurement à l’émersion des terres (après 4 ka BP), l’érosion aurait érodé le dépôt limono-argileux au-dessus de la surface argileuse et exposé les cailloux concentrés sur la surface d’érosion taillée dans le substrat argileux. Les cailloux actuellement visibles sur la batture comprennent donc ceux mis en place avant la Transgression laurentienne et ceux qui se sont ajoutés au cours des derniers millénaires.Deposited during the Laurentian Transgression (6 to 5 ka BP), the tidal rhythmites, exposed in various localities of the upstream area of the middle St. Lawrence estuary do not contain any debris coarser than fine to medium sand, whereas the modern muddy and clayey tidal flat is covered by abundant clasts of various size ranging from pebbles to mega-boulders. Although less frequent, there is coarse debris in the three recent (0.1 to 0.9 ka) intertidal facies exposed in the microcliff of the high marsh at Montmagny and Sainte-Anne-de-Beaupré. The absence of coarse debris in the mid-Holocence tidalites remains difficult to understand and explain. The existence of a warmer climate without an ice cover in winter at the time is interesting but unlikely. It is suggested instead that when the Laurentian Transgression occurred, the clay substrate of the modern tidal flat was covered by a fine grained deposit similar to the silty-clay deposit exposed at the base of the cliff cut into the 8‑10 m terrace at Montmagny which is dated 8 to 7 ka. In this case the coarse debris lag characterizing the erosion surface cut into the Goldthwait Sea clay was not exposed; consequently, coarse debris were not available for reworking by shore ice, waves and tide currents. Following land emergence after 4...
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