L’îlot de chaleur urbain est une des principales manifestations du climat urbain qui se caractérise par des températures plus élevées en ville qu’à la campagne et peut avoir des conséquences importantes pour les citadins en particulier lors des vagues de chaleur. Par convention, l’intensité de l’îlot est calculée, à partir des données des stations météorologiques de référence, comme la différence de température de l’air entre les zones urbaines et rurales environnantes. Dans cet article, nous cherchons à quantifier cette intensité et son extension sur la région parisienne, à partir d’un jeu de données massives participatives, que nous avons collectées depuis l’été 2017. Nous détaillons l’analyse critique de ces données non homogènes, absolument nécessaire avant leur exploitation scientifique. Nous montrons alors l’existence d’un îlot de chaleur urbain nocturne, dont l’intensité et l’extension spatiale varient selon les saisons et les conditions atmosphériques, avec une intensification lors des nuits radiatives (ciel clair, vent calme). In fine, nous spatialisons cet îlot pour des conditions radiatives et le comparons avec l’îlot de surface, produit à partir des températures de surface MODIS.