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Un modèle mathématique de transmission épidémique dans un service hospitalier de réanimationPlusieurs rapports récents témoignent d'événements dits de « super-propagation » en milieu hospitalier, c'est-à-dire qu'un processus épidémique est attribué à un unique soignant « super-propagateur ». C'est ainsi qu'une épi-démie de staphylocoques résistants à l'érythromycine est survenue dans une unité de pédiatrie alors qu'une seule aide-soignante, en contact avec la majorité des enfants hospitalisés, était porteuse du germe [1]. Dans un autre exemple, une épidémie touchant tout un hôpital, avec 32 cas d'infections par des staphylocoques résistants à la méthicilline (SARM) [5] a été associée à un seul kiné-sithérapeute spécialiste des maladies respiratoires qui présentait une sinusite chronique [2]. Dans un travail récemment publié [3], nous avons étudié les déterminants de ces événements de super-propagation concernant des bactéries multirésistantes comme les SARM ou les ERV (entérocoques résistants à la vancomycine). Pour cela, nous avons développé et utilisé un modèle mathématique individu-centré appliqué à un service hospitalier de réanimation. La Figure 1 reproduit de manière schématique le service hospitalier modélisé. Dans ce modèle, le personnel soignant était réparti en trois groupes. -Un premier groupe, appelé AP1 (AP = affecté à des patients), où les soignants avaient des contacts fré-quents mais avec peu de patients. Lors de ces visites, les soignants avaient un contact physique direct et répété avec les patients. Les caractéristiques du groupe AP1 sont schématiquement assimilables à celles du personnel infirmier dans un service de réanimation. -Un deuxième groupe, appelé AP2, où les soignants avaient des contacts moins fréquents mais avec un nombre plus important de patients, et passaient moins de temps en contact physique direct avec les patients. Les caractéristiques du groupe AP2 sont schématique-ment assimilables à celles des médecins dans un service de réanimation. -Un troisième groupe, celui des soignants « nomades », en contact avec la totalité des patients du service, mais de manière très peu fréquente et avec peu de contacts physiques directs. Dans le scénario de base, on considérait qu'une observance de 50 % des mesures d'hygiène des mains recommandées par l'hôpital était appliquée uniformément par tous les soignants. Cela signifie que chaque soignant respecte une fois sur deux les mesures d'hygiène des mains lorsqu'il est censé y avoir recours (par exemple avant et après chaque contact avec le patient). Chaque soignant présent dans le service pouvait cependant manquer totalement à l'observance de ces mesures d'hygiène. Lors des simulations, un unique patient porteur d'une bactérie de type SARM ou ERV était introduit dans le service, et la transmission épidémique était suivie pendant un mois. Importance du profil des soignants « nomades » dans la transmission de pathogènes nosocomiauxLes prédictions du modèle confirment que le risque nosocomial augmente avec la non-observance des Article disponibl...
Un modèle mathématique de transmission épidémique dans un service hospitalier de réanimationPlusieurs rapports récents témoignent d'événements dits de « super-propagation » en milieu hospitalier, c'est-à-dire qu'un processus épidémique est attribué à un unique soignant « super-propagateur ». C'est ainsi qu'une épi-démie de staphylocoques résistants à l'érythromycine est survenue dans une unité de pédiatrie alors qu'une seule aide-soignante, en contact avec la majorité des enfants hospitalisés, était porteuse du germe [1]. Dans un autre exemple, une épidémie touchant tout un hôpital, avec 32 cas d'infections par des staphylocoques résistants à la méthicilline (SARM) [5] a été associée à un seul kiné-sithérapeute spécialiste des maladies respiratoires qui présentait une sinusite chronique [2]. Dans un travail récemment publié [3], nous avons étudié les déterminants de ces événements de super-propagation concernant des bactéries multirésistantes comme les SARM ou les ERV (entérocoques résistants à la vancomycine). Pour cela, nous avons développé et utilisé un modèle mathématique individu-centré appliqué à un service hospitalier de réanimation. La Figure 1 reproduit de manière schématique le service hospitalier modélisé. Dans ce modèle, le personnel soignant était réparti en trois groupes. -Un premier groupe, appelé AP1 (AP = affecté à des patients), où les soignants avaient des contacts fré-quents mais avec peu de patients. Lors de ces visites, les soignants avaient un contact physique direct et répété avec les patients. Les caractéristiques du groupe AP1 sont schématiquement assimilables à celles du personnel infirmier dans un service de réanimation. -Un deuxième groupe, appelé AP2, où les soignants avaient des contacts moins fréquents mais avec un nombre plus important de patients, et passaient moins de temps en contact physique direct avec les patients. Les caractéristiques du groupe AP2 sont schématique-ment assimilables à celles des médecins dans un service de réanimation. -Un troisième groupe, celui des soignants « nomades », en contact avec la totalité des patients du service, mais de manière très peu fréquente et avec peu de contacts physiques directs. Dans le scénario de base, on considérait qu'une observance de 50 % des mesures d'hygiène des mains recommandées par l'hôpital était appliquée uniformément par tous les soignants. Cela signifie que chaque soignant respecte une fois sur deux les mesures d'hygiène des mains lorsqu'il est censé y avoir recours (par exemple avant et après chaque contact avec le patient). Chaque soignant présent dans le service pouvait cependant manquer totalement à l'observance de ces mesures d'hygiène. Lors des simulations, un unique patient porteur d'une bactérie de type SARM ou ERV était introduit dans le service, et la transmission épidémique était suivie pendant un mois. Importance du profil des soignants « nomades » dans la transmission de pathogènes nosocomiauxLes prédictions du modèle confirment que le risque nosocomial augmente avec la non-observance des Article disponibl...
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