Depuis 2011, comme ailleurs dans la Caraïbe, l’île de Marie-Galante (archipel de la Guadeloupe), et singulièrement la commune de Capesterre-de-Marie-Galante, est touchée par l’afflux massif et discontinu d’algues sargasses. Confrontés à un même phénomène, les habitants de Capesterre élaborent pourtant des représentations divergentes et dynamiques de ces transformations successives du littoral. Nous questionnerons ici l’élaboration de divers registres de mémoires du risque et leur articulation avec les recompositions socio-spatiales induites par cet aléa. Cet article se fonde sur des matériaux ethnographiques produits pendant le projet pluridisciplinaire, citoyen et artistique SaRiMed sur les dynamiques des modes de vie et les incidences sur la santé des habitants des Antilles françaises.