Cet article s’intéresse aux mesures défensives reposant sur une limitation linéaire des droits de vote, adoptées principalement pour contrer les offres publiques d’achat hostiles. Nous étudions la situation d’une firme dont l’actionnariat est atomisé et dont le noyau dur d’actionnaires souhaite empêcher l’arrivée d’un nouvel entrant. Ce groupe met en place un dispositif de défense qui repose sur un seuil de limitation au-dessus duquel tout droit de vote est annulé puis redistribué linéairement selon un certain coefficient. Nous montrons que ce type de dispositif est efficace pour contrer tout investisseur hostile agissant seul. Cependant, ce résultat est généralement obtenu avec un paramétrage qui adresse un mauvais signal au marché en termes de gouvernance. L’article propose alors de déterminer, quand il existe, le paramétrage optimum du dispositif.