“…Parmi les modèles de cytosquelette développés à ce jour, ceux basés sur l'analogie avec les systèmes de tenségrité (structures spatiales réticulées autocontraintes, composées d'un réseau discontinu de barres comprimées par un réseau continu de câbles tendus, assurant ainsi l'équilibre mécanique de l'ensemble) ont largement démontré leur pertinence par leur capacité à considérer simultanément l'aspect structural tridimensionnel et l'adhésion discrète du cytosquelette, son comportement mécanique globale non linéaire (processus de rigidification à la contrainte), le rôle spécifique des filaments d'actine (câbles) et des microtubules (barres), l'effet du changement de tension interne sur la rigidité de l'ensemble, ainsi que la dépendance des propriétés viscoélastiques structurales en fonction de la fréquence de sollicitation [8,9,10,11,12,13,14,15,16,17,18]. Malgré leur pertinence avérée au regard des observations expérimentales, y compris d'un point de vue quantitatif, ces modèles restent néanmoins et à ce jour passifs (la tension dans les câbles ne résulte pas d'un phénomène actif et ne prend donc pas en compte les moteurs moléculaires) et statiques (non prise en considération de processus dynamiques tels que la polymérisation de filaments ou l'évolution de leur connectivité).…”