> Des facteurs génétiques et environnementaux participent au développement du diabète de type 2 (DT2). Des études d'association pangénomique récentes ont permis de découvrir de nouveaux variants génétiques associés au DT2, notamment le variant rs10830963 dans l'intron du gène MTNR1B. Ce gène code pour le récepteur MT 2 de la mélatonine, un membre de la famille des récepteurs couplés aux protéines G impliqué dans la régulation des rythmes circadiens et saisonniers. Ce résultat surprenant a ouvert un nouveau champ d'investigation dans le domaine du DT2, notamment dans l'étude du rôle du récepteur MT 2 et du rythme circadien dans cette maladie émergente. Cet article envisage de retracer le chemin de la découverte des premiers variants du gène MTNR1B, depuis l'établissement d'un lien fonctionnel entre certains variants et le risque de développer un DT2, jusqu'à quelques hypothèses tentant d'expliquer l'importance du dysfonctionnement du système mélatoninergique qui pourrait favoriser le développement du DT2. < des six dernières années, des études pangénomiques (GWAS, genome-wide association studies) ont permis d'établir une association entre des variants génétiques et le risque de développer un DT2 [1]. Ces études pratiquées sur de grandes cohortes de patients sont particulièrement intéressantes, car elles permettent d'identifier des gènes sans hypothèse préalable, ouvrant de nouvelles pistes pour la compréhension du DT2. Ainsi, une quarantaine de variants ont été associés au DT2 ou à des anomalies de la glycémie à jeun. Typiquement, il s'agit de variants fréquents avec un impact relativement modeste sur le risque de développer la maladie [2].
Variants fréquents du gène MTNR1BDes études d'association pangénomique ont mis en évidence une association entre des anomalies du taux de glycémie à jeun, le risque de développer un DT2 et deux variants génétiques fréquents : rs1387153 et rs10830963. Ces deux variants sont situés à proximité du gène MTNR1B qui code pour le récepteur MT 2 de la mélatonine. Ce récepteur fait partie de la superfamille des récepteurs couplés aux protéines G (RCPG) 1 et constitue, avec les récepteurs MT 1 et GPR50 (G protein-1 Voir le numéro thématique consacré à ces récepteurs RCPG, m/s n° 10, vol. 28, octobre 2012.