L'expression des pertes de r6coltes cons6cutives aux attaques des d6pr6dateurs constitue l'616ment de base ~ une analyse 6conomique qui doit tenir compte du prix du coton graine et du cotit des produits phytosanitaires. L'ensemble de ces 616ments varient d'un pays a l'autre, ce qui explique la divergence des seuils th6oriques d'intervention. En raison des particularites du cotonnier, qui comporte un potentiel d'adaptation et de r6cuperation remarquable, les dommages et les pertes subies/1 la r6colte sont gen6ralement sensiblement inf6rieurs ~i la somme des d6g~ts observ6s au cours de la periode de veg6tation. I1 est en effet difficile d'estimer au fur et/t mesure les divers types de compensation dont la plante est capable lorsqu'elle b6n6ficie par exemple de pluies intervenant ult6rieurement. Par ailleurs, en fixant un seuil de tolerance, ii faut tenir compte des variations dans les dates de semis, les soins culturaux en g6n6ral et les caracteristiques du sol. I1 faut tenir compte aussi du fait que les traitements chimiques provoquent une destruction des depredateurs plus ou rnoins prononc6e et durable. Ces interventions sont parfois assorties d'effets non intentionnels d6favorables (phytotoxicite) ou indirects (equilibre bioc6notique) dont l'incidence biologique et ~conomique est difficile ~t 6valuer. L'auteur s'attache ~ d6montrer ~i l'aide de sch6rnas les relations qui existent entre les diff6rents facteurs evoqu6s, en mettant en 6vidence les incidences positives et negatives. I1 parvient a la conclusion que le systeme de traiternents traditionnels, de type calendrier, demeure en Afrique tropicale le moyen de lutte le mieux adapte aux conditions de la production cotonniere. Des syst6mes plus sophistiques ne pourront 6tre proposes que lorsque les techniques d'evaluation des populations de ravageurs seront mieux developp6es, plus rapides et plus fiables. Une meilleure connaissance des effets non intentionnels des traitements et du potentiel cornpensatoire de la plante endornmagee est 6galement requise.
PreambuleLa notion de ~< pertes de r6colte >> peut s'exprimer dans un syst6me d'unites physiques. En revanche, la notion de << seuil de traitement >> implique, ~t l'evidence une connotation 6conomique. I1 s'agit dans ce cas de pr6server non pas une quantit6 donn6e de coton graine ~t l'aide d'une quantit6 donn6e de produits insecticides, mais d'assurer un surplus de r6colte dont la valeur sera au moins 6gale au cofit du traitement. Suivant le prix du coton graine pay6 au cultivateur et le cofit des applications insecticides que celui-ci ex6cute, on pourra obtenir differents niveaux d'6quilibre, donc de valorisation finale.M6me avec cette approche directe, la v6rite 6conomique fondamentale n'est pas exprim6e de faqon totale, car nombreux sont les pays ou des syst~mes plus ou moins complexes de soutien direct et indirect du prix du coton et du prix des insecticides (et engrais) viennent compliquer l'expression de la situation reelle. Lorsque le cultivateur de tel pays africain recevait 80 CFA 2 pour le kilo de coton ...