RÉSUIVIÉ (traduit par les éditeurs)Les réponses des populations de poissons aux altérations de débit sont assez peu souvent correctement prédites à partir des simulations physiques d'habitat. Actuellement, les évaluations de débit réservé sont basées sur des analyses de l'habitat physique, qui sont supposées avoir une influence sur ces populations. Cela conduit au dilemme en matière de détermination de ces débits : combien d'espèces et de stades faut-il analyser et comment pondérer leur importance respective ? Dans certains cours d'eau, les simulations d'habitat physique issues de PHABSIM (Physical Habitat Simulation) pour les poissons les plus courants montrent une surface pondérée utile insensible ou maximum à faible débit. Or, les débits moyens à forts débits sont indubitablement importants pour différentes raisons, telles que le recrutement des espèces inféodées à la plaine alluviale, le nettoyage du fond du lit, les entrées de matière organique et la production des invertébrés benthiques. La densité, la diversité et la production des insectes aquatiques dans différents types de cours d'eau montrent des variations spatiales et interannuelles considérables, souvent directement reliables aux débits. De même, la croissance et le succès de prise de nourriture des poissons varient en fonction de l'abondance des proies. Un modèle de chaîne trophique a été développé pour étudier l'influence de la nourriture de base (insectes aquatiques, proies constituées par les poissons de petite taille et écrevisses) sur la production des poissons prédateurs clé (Black bass à petite bouche, Micropterus dolomieu, Rock bass, Ambloplites rupestris, et Poisson chat à tête plate, Pylodictis olivaris) dans un grand cours d'eau à régime thermique chaud. L'analyse du modèle indique que la production des poissons est très dépendante de la disponibilité des proies, en particulier les insectes aquatiques et les écrevisses. A partir des analyses du modèle et de la revue des études sur la production des insectes et les succès de capture des proies par les poissons, je fais l'hypothèse que les réductions de débit pendant la saison de croissance sont de nature à diminuer la production d'insectes et, par là même, d'altérer indirectement la production de poissons pêchables. Les estimations de débit à réserver et les recherches associées devraient s'intéresser (1) à un plus large éventail d'espèces, en particulier les plus sensibles, (2) à des analyses de l'habitat à une échelle médiane plus appropriée, (3) aux effets indirects des débits sur la structure trophique, (4) à des tests et des améliorations des critères de préférence d'habitat, et (5) à la mise en oeuvre de modèles individus centrés pour évaluer différents régimes des débits.
FOOD WEB INFLUENCES ON FISH POPULATION RESPONSES TO INSTREAM FLOW.
SUMMARYFish population responses to changes in streamflow have seldom been correctiy forecasted from physical habitat prédictions. Yet, practical instream flow assessments rely on analyses of physical habitat dynamics, which are presumed to influe...