“…Depuis les années 1970, et longtemps après les réflexions des précurseurs de la sociologie comme Durkheim (1894Durkheim ( /1988, Weber (1921Weber ( /1971, Elias (1939Elias ( /2011 ou Mauss (1921), une pléthore de travaux en sciences humaines et sociales analyse la place des émotions dans la vie sociale (Hochschild, 1979(Hochschild, , 1983Kemper, 1978;Scheff, 1979). La sociologie générale et les sciences sociales plus globalement (Bernard, 2017;Fernandez et al, 2008Fernandez et al, , 2014Rimé, 2009;Turner & Stets, 2005) 1 , tout comme la sociologie du travail (Fortino et al, 2015;Jeantet, 2018;Loriol, 2010;Soares, 2002) 2 et la sociologie des migrations (Bastide, 2013;Boccagni & Baldassar, 2015;Vermot, 2017) ont oeuvré pour faire des émotions un objet d'étude légitime. Omniprésentes dans le travail des chercheurs et chercheuses, les émotions 3 Tout travail engage des émotions de différentes natures, oscillant, selon les cas et selon les protagonistes, entre expressions de la colère, de l'humiliation, de la peur, de la rage, de la tristesse, du sentiment d'injustice, de la culpabilité, de l'indignation, du malaise ou de la fierté et du sentiment d'utilité.…”