Les négociations commerciales multilatérales et l’agenda de l’OMC constituent un bon révélateur des contradictions de l’économie politique mondiale. L’enlisement de l’agenda de Doha pour le développement reflète les problématiques majeures de la phase actuelle de la globalisation : rééquilibrage des rapports de richesse et de puissance, contestabilité des compromis entre capitalismes établis et capitalismes émergents, défaut des régulations systémiques, soutenabilité sociale et écologique des modèles de croissance. La période postcrise 2007 – l’acte III de la globalisation – constitue un moment de repolitisation du régime d’accumulation globalisée et emprunte la voie de la sécurisation des enjeux de gouvernance globale. La soutenabilité et la faisabilité de cet agenda naissant de la globalisation reste problématique.