Les Moocs (massive open online courses) n'offrent pas seulement un nouveau support à l'enseignement, notamment universitaire, mais sont susceptibles de changer radicalement la dynamique des savoirs et de l'éducation en favorisant une uniformisation des démarches d'apprentissage. Cet article vise à étudier la tension entre contextualisation et globalisation, en s'intéressant particulièrement à l'utilisation et aux fonctions des sous-titres dans les Moocs, selon le point de vue des usagers. Il émane d'un projet de recherche plus vaste sur la place de la diversité linguistique – et culturelle – dans ces dispositifs.Du point de vue de la diversité linguistique, nos précédents travaux ont réussi à montrer que, contrairement à la conception courante, les langues ne servent pas seulement à communiquer les savoirs (fonction véhiculaire), mais jouent également un rôle dans leur construction (fonction constitutive). Au-delà de ces fonctions, l'analyse des questionnaires proposés aux usagers des Moocs de notre étude dévoile que ceux-ci recourent aux sous-titres pour apprendre à la fois le contenu du cours et une nouvelle langue.Nous terminons cet article avec quelques recommandations adressées aux concepteurs de Moocs pour qu'ils donnent voix à différents acteurs dans leurs langues et leurs cultures – scientifiques et éducatives – respectives.