Ré sumé : Par ses caracté ristiques é pidé miologiques, le cancer de l'ovaire constitue un modè le oncogé riatrique par excellence. La surmortalité des patientes â gé es s'explique, au-delà de l'â ge chronologique seul, par une prise en charge souvent dé crite comme suboptimale, et par l'intervention de facteurs indé pendants, dé pisté s grâ ce à l'é valuation gé riatrique. En l'absence de donné es prospectives spé cifiques, les thé rapeutiques dites « standard » ont é té calqué es sur celles dé veloppé es chez les patientes plus jeunes, et il existe aujourd'hui une contradiction entre les ré sultats « rassurants » des diffé rents essais thé rapeutiques, analysé s en sousgroupes d'â ges, et les analyses de pratiques, plus abstentionnistes à la fois en termes de prise en charge chirurgicale et mé dicale. L'avè nement de la discipline oncogé riatrique a permis le dé veloppement ré cent d'é tudes cliniques « spé cifiques » et d'interface clinico-biologique, qui permettront à l'avenir une meilleure adaptation des straté gies thé rapeutiques.
Mots clé s : Cancer de l'ovaireSujet â gé -É valuation gé riatriqueOvarian cancer in the elderly Abstract: Ovarian cancer is an excellent model in geriatric oncology because of its epidemiological characteristics. Increased age is associated with poorer prognoses, partly due to suboptimal treatments but also to independent factors detected during geriatric assessment. In the absence of specific prospective data, treatments validated in younger patients are considered standard in this heterogeneous and fragile population. Today, a contradiction exists between reassuring data obtained from the analysis of age subgroups in large therapeutic studies and analyses of real practice, frequently involving ongoing care using surgical and chemotherapeutic treatments. The advent of geriatric oncology has allowed the development of specific clinical studies and the establishment of a clinical/biological interface that will provide data for the improved adaptation of therapeutic strategies.