Selon Guibault et Viau-Guay (2017), la méthode de la classe inversée semble efficace sans pour autant représenter un remède miracle à l’échec. Centrée sur les apprenants, elle permet d’adapter le travail aux spécificités de la population, favorise les interactions entre les acteurs tout en assurant une diversité des séances. Sur base de l’expérience acquise lors d’un cycle de gymnastique proposé à des étudiants en éducation physique (Theunissen et al., 2020), l’utilisation originale d’un fascicule pédagogique exigeant une implication de l’étudiant avant, pendant et après les séances pratiques a été transposé sous forme d’un carnet de suivi de cours dans un cycle de handball dispensé en 2019-2020 à des étudiants en Sciences de la motricité. Au total, 22 étudiants ont répondu à une interview semi-structurée de fin d’année portant sur des thèmes tels que le principe de la classe inversée, la manière d’utiliser notre outil, les difficultés et les aspects positifs rencontrés. Les données qualitatives récoltées ont fait l’objet d’une analyse de contenu où chaque idée a pris la forme d’un code, avec une vérification des fidélités inter- et intra-analyste(s), complétée par une restitution des résultats. Les étudiants valident l’outil en soulignant une plus grande autonomie, le plaisir éprouvé grâce à cette approche et un lien étroit avec le cours pratique. Ils déclarent souhaiter transposer cette méthode lors de leurs stages. En temps de pandémie, le carnet les a soutenus dans le suivi des apprentissages entre le travail à domicile et en présentiel.