Déclaration de liens d'intérêt : aucun *Étant donné le contexte sanitaire épidémique lié au Covid-19 du mois de mars 2020, la présentation orale de cette communication en séance à l'Académie a été reportée.
MC : Médecine de l'addiction
KW : Addiction Medicine
RésuméMalgré les fréquentes comorbidités psychiatriques, le trouble de l'usage de substance doit être appréhendé comme une pathologie autonome par ses déterminants, sa sémiologie et ses modalités évolutives spontanées ou sous traitement. De multiples produits de synthèse sont désormais accessibles via internet : associé à la créativité des chimistes cela a participé à l'émergence de pratiques inédites allant du chemsex au purple drank.Les conduites addictives résultent d'un ensemble de facteurs individuels (vulnérabilités biologique et psychique) et contextuels (disponibilité et banalisation du toxique dans l'environnement). Les pathologies mentales autres sont des facteurs de vulnérabilité à la pathologie addictive, tout comme les conduites addictives peuvent révéler une pathologie émotionnelle ou psychotique.Le médecin se doit d'entendre l'impuissance du malade face au besoin irrépressible de consommer (craving) et proposer une thérapeutique qui peut être chimique (y compris traitement de substitution) et psychologique. Dans la majorité des cas un accompagnement social s'impose pour corriger les effets désocialisants du trouble de l'usage de substances ou des comportements addictifs.
AbstractDespite the frequency of psychiatric comorbidities, substance use disorder must be understood as an autonomous pathology due to its own determinants, semiology and possibilities of evolution, either spontaneous or under treatment.The ease of access to multiple synthetic products via the Internet combined with the creativity of chemists are contributing to the emergence of novel practices ranging from chemsex to purple drank.