Hunting is commonly used to reduce overabundant deer populations that are of socioeconomic and ecological concerns. Recently, it has been suggested that "hunting for fear" might help maximize nonconsumptive effects of hunting and their cascading impacts. We investigated how a predator-free black-tailed deer (Odocoileus hemionus sitkensis Merriam, 1898) population introduced to the Haida Gwaii archipelago (Canada) responded to short-term hunting for fear. We conducted a hunt that minimized killing and maximized scaring on an island where some deer were marked. Between control and hunted sites, we compared deer use of bait stations and of shoreline areas (i.e., an open and risky area that provided marine subsidies). We also compared the browsing pressure and growth of two grasses and two shrubs. Hunting for fear had no effect on the overall use of bait stations and shorelines. However, in the area exposed to hunting, unmarked deer, which were assumed to be less tolerant of human disturbance, avoided bait stations at the outset of hunting. We concluded that individuals perceive and respond to risk differently. Furthermore, two of the four plant species were less likely to be browsed and had better growth in the experimental area than in the control area, suggesting an indirect effect of hunting on plants mediated by deer behaviour.Résumé : Les forts effectifs d'ongulés posent des problèmes tant écologiques que socio-économiques et sont traditionnellement réduits par la chasse. Il a récemment était proposé que la « chasse pour faire peur » pourrait aider à maximiser les effets non-létaux de la prédation sur les ongulés et sur leurs ressources. Nous nous sommes intéressés à la réponse à court terme d'une population naïve de cerfs à queue noire (Odocoileus hemionus sitkensis Merriam, 1898), introduite sur l'archipel d'Haïda Gwaii (Canada), à une « chasse pour faire peur ». Sur une île où une partie de la population est marquée, nous avons mis en place une chasse minimisant le nombre d'animaux tués mais maximisant la peur. Nous avons comparé entre les zones chassée et non-chassée l'utilisation par les cerfs de stations d'appâtage et de zones côtières, plus ouvertes et fournissant des ressources marines. Nous avons aussi comparé la pression d'abroutissement et la croissance de quatre plantes communes. Nous n'avons pas détecté d'effet de la chasse sur l'utilisation globale des stations d'appâtage ou des zones côtières; cependant les cerfs non-marqués, probablement moins tolérants aux dérangements humains, ont évité les stations d'appâtage de la zone chassée. Nous pensons donc que dans cette population les individus perçoivent et répondent de façon très hétérogène au risque. Deux des quatre espèces de plantes suivies avaient moins de risque d'être abrouties et ont mieux poussé dans la zone chassée que dans la zone non-chassée, ce qui est cohérent avec un effet indirect de la chasse sur la végétation via des ajustements comportementaux des cerfs.Mots-clés : écologie de la peur, cascade trophique, risque de prédation, cerf à...