La maladie chronique fait partie de la vie de nombreux Canadiens. Ceux-ci doivent composer avec les exigences que comporte la gestion de leurs problèmes de santé tout en pratiquant leurs activités de la vie quotidienne. Plus particulièrement, la personne qui souffre d’insuffisance rénale terminale doit s’astreindre à un régime thérapeutique exigeant à cause de la capacité limitée de l’hémodialyse à remplacer le rein. Elle doit prendre des décisions et poser des actions en lien avec son alimentation, sa médication, ses activités sociales ou familiales ainsi que sur la surveillance de son état de santé. Pour intervenir auprès de cette clientèle, nous proposons de délaisser les perspectives d’observance ou d’adhésion aux traitements ainsi que d’autogestion de la maladie chronique pour adopter une perspective d’autogestion de la santé qui est plus cohérente avec une vision humaniste des soins. Cette proposition s’appuie sur des bases philosophique, empirique et clinique, en prenant des exemples tirés des soins des personnes souffrant d’insuffisance rénale chronique terminale. Elle aura pour conséquence le mieux-être des personnes soignées et des personnes soignantes.Living with chronic illness is part of everyday life for many Canadians. They must manage their health problems while continuing their normal activities of daily living. This is especially true for individuals living with end-stage kidney disease because the therapeutic regimen is demanding due to the limited capacity of haemodialysis to replace kidney function. Those individuals must make decisions about diet, medication, family and social activities while also monitoring their health status. In order to work with this clientele, we suggest a different focus away from observance or compliance with treatment and self management of chronic illness. We propose a model of self management of health which will be more in tune with a humanistic perspective on care. This model is based on philosophical, empirical and clinical evidence drawn from care experiences with people living with chronic end-stage kidney disease. It should improve the well-being of the clientele as well as that of the caregivers, including the nurses