L’espace interdentaire constitue une niche écologique unique propice à l’accumulation de biofilm dysbiotique. Chez les adolescents et jeunes adultes, ces espaces abritent des bactéries pathogènes parodontales. L’ anatomie de l’embrasure interdentaire de type I, observée à ces âges, empêche l’accès des dispositifs de nettoyage traditionnels que sont les brosses à dents et les bains de bouche. De même, les bagues et fils orthodontiques peuvent compliquer l’accès aux espaces en impactant l’inflammation et l’hyperplasie des papilles.
Le traitement orthodontique modifie la position des dents et, par conséquent, les espaces interdentaires. Cette dynamique nécessite une adaptation continue des dispositifs de nettoyage. Les brossettes interdentaires calibrées permettent une désorganisation du biofilm sur l’intégralité des surfaces dentaires et gingivales et sont adaptées aux variations anatomiques induites par le traitement.
En conclusion, une hygiène interdentaire adaptée, supervisée et enseignée par des professionnels de santé – orthodontiste et omnipraticien-, est impérative pour prévenir les déséquilibres microbiens, faciliter la cicatrisation et la régénération des tissus gingivaux et osseux, minimiser les complications des traitements orthodontiques pouvant influencer la durée et l’efficacité de la prise en charge. Adaptées aux besoins spécifiques des patients, les brossettes représentent une technique efficace pour réguler la symbiose du microbiote certes, pendant le traitement orthodontique, mais également tout au long de la vie.