There has been a long-standing debate over the ethics of targeted killing, with many scholars voicing concern over whether technological advancements and normative change are driving the normalization of these operations. Framed through social constructivism, they argue that the persistent use of these operations, combined with a lack of vocal opposition among states, makes a global norm cascade in favor of targeted killing increasingly possible. However, given the increasing number of states that have conducted these operations persistently over the past twenty years, why are these operations still bounded to violent non-state actors? This paper puts forward an alternative perspective that explains the bounded persistence of these operations via a novel construction of the international society/international system distinction found in the English School of International Politics. It argues that international society acts as a firewall against the generalization of these practices, compartmentalizing the potential norm erosion. In doing so, this paper not only reintroduces the theoretical utility of one of the more fundamental theoretical contributions of the English School, but also provides a new framework to understand interactions between members of international society and other violent non-state actors.
El debate sobre la ética de los asesinatos selectivos viene de lejos y muchos investigadores han expresado su preocupación sobre si los avances tecnológicos y el cambio normativo están impulsando la normalización de estas operaciones. Enmarcados en el constructivismo social, argumentan que el uso persistente de estas operaciones, combinado con la falta de una oposición energética por parte los Estados, hace cada vez más posible una cascada de normativas globales a favor de los asesinatos selectivos. Pero, teniendo en cuenta, el creciente número de Estados que han llevado a cabo estas operaciones de forma persistente en los últimos 20 años, ¿por qué estas operaciones siguen estando limitadas a actores no estatales violentos? Este artículo propone una perspectiva alternativa que explica la persistencia limitada de estas operaciones a través de una novedosa construcción de la distinción de sociedad internacional/sistema internacional que se puede encontrar en la Escuela inglesa de política internacional, argumentando que la sociedad internacional actúa como un cortafuegos contra la generalización de estas prácticas, compartimentando la potencial erosión normativa. De esta forma, este artículo no sólo reintroduce la utilidad teórica de una de las contribuciones teóricas más fundamentales de la Escuela inglesa, sino que proporciona un nuevo marco para entender las interacciones entre los miembros de la sociedad internacional y otros actores violentos no estatales.
Le caractère éthique de l'assassinat ciblé est l'objet d'un débat déjà ancien, et un grand nombre de chercheurs et chercheuses ont exprimé leurs craintes quant au fait que les avancées technologiques et les évolutions normatives puissent entraîner la banalisation d'une telle pratique. Via le prisme du constructivisme social, ces universitaires affirment que l'utilisation persistante de telles opérations et le manque d'opposition ferme exprimée par les différents États rendent de plus en plus probable une diffusion de la pratique de l'assassinat ciblé à l’échelle mondiale. Néanmoins, au vu du nombre d’États ayant régulièrement recours à ces opérations au cours des vingt dernières années, nous pouvons nous demander pourquoi celles-ci sont toujours limitées à des acteurs violents non étatiques. Cet article propose une perspective alternative démontrant la persistance de cette limitation au moyen d'une nouvelle interprétation de la distinction entre société internationale et système international, telle qu’élaborée par l’École anglaise des relations internationales. Il avance que la société internationale agit comme un pare-feu contre la généralisation de ces pratiques, limitant ainsi la potentielle érosion des normes. Ainsi, outre le fait de remettre en lumière l'utilité théorique de l'une des contributions les plus fondamentales de l’École anglaise, cet article propose un nouveau cadre d'analyse pour comprendre les interactions entre les membres de la société internationale et d'autres acteurs non étatiques violents.