Cet article analyse l'évolution entre 1960 et 1995 de la Saint-Jean-Baptiste et de la Fête du Canada comme fêtes nationales dans Le Carillon dans les comtés-unis de Prescott-Russell où les Franco-Ontariens sont majoritaires. Si la Saint-Jean, fête nationale des Canadiens français, est toujours présente, une certaine anxiété l'entoure en raison de son identification comme fête nationale du Québec sous les péquistes en 1976. Nous découvrons également que la crise politique sur l'unité nationale qui entoure ces décennies, incite le journal franco-ontarien à participer activement, avec le gouvernement fédéral, à la production d'un nouveau récit identitaire canadien articulé autour du 1 er juillet. This article analyzes the evolution of discourses for Saint-Jean-Baptiste and Canada Day between 1960 and 1995 found in Le Carillon, a weekly newspaper published in the francophone united counties of Prescott-Russell. Although Saint-Jean Day, the national day of French Canadians, remains a popular event in the area, a sense of anxiety develops from the proclamation in 1976 by the PQ as Québec's National Holiday. Our analysis also notes that the national unity crisis impelled the Franco-Ontarian weekly to actively participate alongside the federal government to create a new discourse of Canadian identity surrounding Canada Day. Les conséquences de ce processus de (re)fondation de la référence au Canada font présentement l'objet d'études de la part de nombreux chercheurs, dont Michel Bock, sur la migration d'une référence canadienne-française à une référence canadienne en milieu minoritaire (BOCK 2016). Résumons à grands traits afin d'affirmer que l'historiographie entrevoit un déplacement progressif de la référence identitaire canadienne-française/franco-ontarienne autonome