Poser la question sous cette forme paraît impliquer une réponse évidente. L'amélioration de la qualité de vie est un objectif premier de l'activité médi-cale, quelle qu'en soit sa situation : prévention, dépistage, thérapeutique adjuvante ou palliative ; le patient doit pouvoir espérer, sinon tirer, un bénéfice du geste entrepris. L'évaluation des avantages, quels qu'ils soient, doit être contrebalancée par celle des inconvénients.En situation métastatique d'un cancer du sein, cette question peut paraître curieuse dans la mesure où, sauf cas exceptionnel, la patiente ne peut espérer guérir, avec une survie en moyenne inférieure à 3 ans, même si 10 % des malades peuvent espérer une survie supérieure à 10 ans (1). Durant cette période, plusieurs traitements spécifiques, systémiques -chimiothérapie, hormonothérapie, et traitements ciblés -ou locorégionaux -chirurgie, radiothérapie, radiologie interventionnelle -, mais aussi non spécifiques -bisphosphonates, antalgiques, corticoïdes, etc. -seront utilisés.À chaque instant le thérapeute devra, pour la patiente et avec elle, évaluer le rapport coût/bénéfice. Après une réflexion sur les objectifs du traitement, et la définition et la mesure de la qualité de vie, nous séparerons artificiellement deux phases durant cette période, de longueur très variable, une phase « palliative active » où une thérapeutique anticancéreuse sera employée, puis une phase « palliative terminale » proprement dite, avec parfois une frontière difficile à définir ( fig. 1) (2).
Objectifs des traitementsIls ont été encore récemment définis en rappelant qu'actuellement le cancer du sein métastatique reste une maladie incurable. Pour le groupe allemand