Face aux progrès considérables en chirurgie ophtalmologique, le traitement médical des maladies oculaires a peu évolué. L'instillation de collyres reste la méthode théra-peutique la plus employée, mais elle est inefficace dans le traitement des maladies rétiniennes. L'émergence de la thermothérapie transpupillaire [1]
L'oeil, un organe isolé de la circulation par des barrièresLa rétine, extension du système nerveux central, tapisse la face interne et postérieure du globe oculaire. Les échanges entre la rétine et la circulation générale se font à travers deux barrières: la barrière hématorétinienne interne, composée de capillaires rétiniens non fenêtrés; la barrière hématorétinienne externe, composée de l'épi-thélium pigmenté à jonctions serrées. La rétine interne est ainsi vascularisée par un système capillaire hautement sélectif. La rétine externe, contenant les photoré-cepteurs, est avasculaire, nourrie par la choroïde au travers de l'épithélium pigmenté. Du fait de ces barrières, la biodisponibilité d'un produit administré par voie géné-rale est faible, sauf si le patient est soumis à des perfusions massives (pulse thérapie) ou s'il existe une rupture des barrières hémato-oculaires (inflammation). D'un point de vue pharmacocinétique, l'oeil est considéré comme séparé du reste de l'organisme, le passage systémique d'un produit administré dans l'oeil étant quantitativement négligeable. Une modélisation pharmacocinétique propre au segment antérieur est utilisée [9]. Pour le segment postérieur, aucune modélisation pharmacocinétique n'a pu être établie [10].