scopie oesogastroduodénale a objectivé la présence à 25 cm des arcades dentaires d'une membrane translucide, semblable à un diaphragme. Celui-ci s'est rompu facilement au passage du fibroscope. De 25 à 35 cm des arcades dentaires, la muqueuse était tapissée par endroit d'un enduit blanchâtre, nacré, avec des ébauches de fins lambeaux muqueux translucides qui se détachaient de la muqueuse lors de l'aspiration ou de biopsies (Figs. 1-3). L'examen anatomopathologique ne retrouvait qu'un enduit fibrinoleucocytaire sans dépôts d'éosinophiles ni d'agents pathogènes, notamment pas de candida albicans. Le clivage intra-épithélial n'a pas été mis en évidence (Fig. 4). Après l'endoscopie haute, la patiente n'était plus dysphagique. Elle a été revue en consultation car trois mois plus tard, elle a présenté une récidive de la dysphagie. Une deuxième fibroscopie a objectivé le même aspect endoscopique. Une dilatation par bougies de Savary a été alors réalisée. L'évolution a été alors favorable avec une amélioration de la dysphagie.Résumé L'oesophagite disséquante chronique est une entité rare d'étiopathogénie inconnue. Nous rapportons une observation d'une femme âgée de 42 ans qui a consulté pour un tableau de dysphagie chronique d'allure organique et chez qui l'exploration endoscopique a permis de poser le diagnostic d'oesophagite disséquante. L'intérêt de ce travail est de faire le point sur l'aspect clinique, endoscopique et thérapeutique de cette affection rare et souvent méconnue.
Mots clés dysphagie · oesophagite disséquanteAbstract Chronic oesophagitis dissecans is a rare disorder with unknown pathogenesis. We report the case of a 42 year old woman who presented with chronic dysphagia. Endoscopic examination enabled a diagnosis of dissecans oesophagitis to be made. The purpose of this work is to review the clinical, endoscopic and therapeutic aspects of this rare and often unrecognized disorder.