NOUVELLE> Un objectif majeur en transplantation est d'induire chez les patients une tolérance du greffon en s'affranchissant des traitements immunosuppresseurs, responsables à long terme d'infections opportunistes [1], de désordres lymphoprolifératifs post-transplantation [2] ou de néphrotoxicité [3]. Alors que cette tolérance peut être induite relativement facilement dans différents modèles animaux [4], cet objectif semble beaucoup plus difficile à atteindre chez le primate non humain et chez l'homme [5]. Toutefois, des cas de tolérance existent en clinique, puisque 30 % des patients ayant reçu une transplantation de foie tolèrent le greffon après arrêt des traitements immunosuppresseurs [6]. Ce phénomène est aussi décrit en transplantation rénale, bien que certainement plus rare [7,8]. La caractérisation par typage pangénomi-que d'échantillons (sang, urine, biopsie) provenant de ces patients peut aider à définir de nouveaux biomarqueurs pronostiques ou diagnostiques d'un état de tolérance. Elle a pour but d'identifier, parmi les patients sous traitement immunosuppresseur, ceux qui présentent ce profil de tolérance (ou à faible risque de rejet) et chez lesquels on pourrait envisager une diminution, voire un sevrage, de leur traitement immunosuppresseur [9]. Dans ce même objectif, le typage pangénomique des patients présentant des signes de rejet [10,11] peut permettre d'ajouter une information supplémen-taire sur l'état pathologique du greffon par rapport à des critères d'évaluation déjà existants tels que les définit la classification de Banff 1 [12]. Ceci pourrait 1 La classification de Banff a été publiée en 1993, et remaniée à plusieurs reprises par la suite. Son but est de standardiser les paramètres morphologiques et cliniques qui établis-sent l'échelle de gravité d'un rejet, de façon à uniformiser les données publiées et permettre ainsi une collaboration internationale, en particulier dans le domaine des essais multicentriques de nouveaux immunosuppresseurs.permettre d'identifier de nouveaux gènes, ou associations de gènes, caractérisant le rejet du greffon et ainsi définir la notion de risque chez des patients présentant une fonction stable de leur greffon sous traitement immunosuppresseur [13]. Ces études peuvent également aider à la compréhension des mécanismes de survie du greffon à long terme. Article disponible sur le site
Les lymphocytes B : acteurs dans la tolérance au greffon