Nous avons sélectionné dans cet article quelques avancées en virologie s'appuyant sur des approches physiques, afin d'illustrer les liens étroits qui existent entre ces deux sciences.
La prévalence de la symétrie icosaédriqueDans leurs travaux de référence, Donald Caspar et Aaron Klug ont proposé que les capsides de forme globalement sphérique, qui représentent environ la moitié des virus sur Terre, adoptent en réalité des symétries icosaédriques [1]. Les protéines constituant la capside sont disposées sur les faces, les arêtes ou les sommets d'un icosaèdre (voir la figure E2 de l'encadré, p. 24). Ces travaux ont conduit à introduire la notion de quasi-équivalence : pour des capsides formées de protéines chimiquement identiques, l'environnement local d'une protéine est légèrement différent suivant sa localisation au sein de la capside. Ceci n'est possible que si cette protéine est capable d'avoir plusieurs conformations structurales proches (voir encadré).Guillaume Tresset (1) (guillaume.tresset@u-psud.fr), Martin Castelnovo (2) et Amélie Leforestier (1) (1) Laboratoire de Physique des Solides, CNRS, Univ. Paris-Sud, Université Paris-Saclay, 91405 Orsay (2) Laboratoire de Physique, UMR5672 ENS Lyon -Univ. Claude Bernard -CNRS, École normale supérieure de Lyon, 69364 Lyon Cedex 07Article disponible sur le site http://www.refletsdelaphysique.fr ou https://doi