Les protéines G monomériques constituent une superfamille de protéines de plus de 100 membres qui existent chez les eucaryotes, de la levure à l'homme. Grâce à leur nature de commutateur moléculaire, cyclant entre une forme inactive liée au GDP et une forme active liée au GTP, les protéines G monomériques jouent un rôle déterminant dans la régulation temporelle, mais aussi spatiale, de nombreuses fonctions cellulaires. Les effets biologiques pléiotropes d'une GTPase donnée sont attribués à sa capacité d'interagir et de moduler différents effecteurs cellulaires. L'existence de réseaux de signalisation complexes liés aux protéines G permet en outre l'existence de multiples points de convergence, offrant ainsi la possibilité d'effets coopératifs ou antagonistes en fonction des cascades de signalisation impliquées. L'action des GTPases s'établit dans le cadre d'un réseau d'effecteurs, mais également de régulateurs. En effet, l'étape limitante de la réaction d'échange GDP/GTP est la dissociation du GDP de la forme inactive de la protéine G. Cette réaction est extrêmement lente et requiert d'être stimulée par un facteur d'échange nucléotidique (GEF) dont l'activité est souvent régu-lée en amont. Ces facteurs d'échange interagissent en premier lieu avec la protéine G liée au GDP, puis catalysent la dissociation du GDP pour former un complexe binaire qui va ensuite lier le GTP. Les formes inactives des protéines G des familles Rho/Rac/Cdc42 et Rab interagissent également avec des protéines GDI (GDP dissociation inhibitor) qui régulent le cycle d'échange > Les protéines G sont des commutateurs molé-culaires contrôlant divers aspects de la vie cellulaire tels que la transduction du signal, la réor-ganisation du cytosquelette et les mécanismes de transport vésiculaire. Ces protéines fixent alternativement les nucléotides GDP et GTP, ce qui leur permet de transiter entre deux conformations structurelles, respectivement inactive et active. L'activation des protéines G résulte d'une interaction avec un facteur d'échange qui stimule la dissociation du GDP pour le remplacer par du GTP. C'est sous cette forme liée au GTP que les protéines G vont pouvoir interagir avec leurs effecteurs et les activer. La stimulation de l'activité intrinsèque d'hydrolyse des protéi-nes G par des protéines GAP (GTPase activating protein) va conduire à un retour vers la forme inactive liée au GDP. De nombreuses études ont montré l'existence d'interconnexions entre les voies de signalisation impliquant les GTPases ARF (ADP ribosylation factor) et Rac/Cdc42. La découverte d'un complexe protéique comprenant PIX, un facteur d'échange pour Rac/Cdc42 et GIT1, une protéine GAP pour les ARF, a récemment donné un nouvel éclairage sur les moyens mis en oeuvre par la cellule pour réguler de façon étroite l'agencement du cytosquelette et la dynamique des membranes. De plus, la plate-forme PIX-GIT1 est associée à des réseaux de signalisation comprenant des suppresseurs de tumeur. Ces données récentes incitent à prendre ce complexe en considération dans le contex...