RésuméQue ce soit pour restaurer l'image ternie de la recherche clinique vis-à-vis du grand public ou pour développer de nouvelles méthodes de recrutement des volontaires sains ou des patients dans les essais cliniques, il existe un besoin de recommandations permettant in fine d'optimiser l'information sur la recherche. Alors que l'arsenal légal et réglementaire français serait plutôt libéral en la matière, il existe actuellement et sans justification réelle une réticence des promoteurs d'essais à recourir à la publicité pour les essais. Un groupe de chercheurs cliniciens universitaires publics et industriels a tenu une table ronde en présence de représentants des autorités de santé, de journalistes, de membres des Comités Consultatifs de Protection des Personnes dans la Recherche Biomédicale, de représentants de la Sécurité Sociale, d'associations de malades et de consommateurs et d'autres instances administratives françaises afin d'émettre un certain nombre de recommandations qui peuvent s'énoncer comme suit : -il n'y a pas nécessité d'augmenter les contraintes légales ou réglementaires ; -les promoteurs d'essais doivent être informés sur les possibilités de recourir à l'information directe du grand public sur les essais cliniques et en faire usage ; -une « charte professionnelle de bonne pratique » de communication sur les essais devrait être développée ; -toute la chaîne des professionnels devrait être incluse dans la plate-forme de communication ; -l'information de proximité du patient devrait être privilégiée (médecin traitant et presse régionale) ; -le développement de répertoires et de sites internet dédiés devrait être encouragé, qu'ils soient accessibles non seulement aux professionnels mais aussi aux patients et aux non-professionnels ; -une vraie pédagogie pour les médecins, personnels de santé non-professionnels de l'essai clinique, devrait être mise en place ; -les médias devraient être formés aux bases de la recherche clinique.