In agricultural habitats, selection may favour plants that show a pronounced ability to tolerate stress induced by specific management methods. However, genetic erosion associated with habitat fragmentation may diminish this ability. To assess the role of mowing as a selection pressure and the impact of fragmentation processes on the ability to tolerate foliage loss, we grew 215 plants of the perennial herb Sanguisorba officinalis L. originating from 16 differently sized populations, located in mown meadows and successional fallows, in a common environment, and measured their performance and response to defoliation. Plants from meadows and fallows neither differed in performance characters nor in their ability to compensate for foliage loss. However, independently from the habitat of origin, populations slightly differed in performance. This variation was not due to differences in population size, plant density, or level of genetic variation, indicating its independence from genetic erosion, which may go along with habitat fragmentation. Rather, these differences between populations appear to be the outcome of unknown selection pressures or random genetic drift. Plants from successional fallows retain their potential to cope with mowing, presumably due to the low generation turnover of the perennial species. Selection by mowing may act over time scales larger than those reflected by the developmental stage of the current habitats.Résumé : En agriculture, la sélection des habitats peut favoriser les plantes qui montrent une forte tolérance aux stress induits par des méthodes spécifiques d'aménagement. Cependant, l'érosion génétique associée à la fragmentation de l'habitat peut diminuer cette capacité. Afin d'évaluer le rôle de la tonte comme pression sélective et l'impact des processus de fragmentation sur la capacité à tolérer des pertes de feuillage, les auteurs ont cultivé 215 plants de l'herbacée pérenne Sanguisorba officinalis L. provenant de 16 populations différant par leurs dimensions et localisées dans des prairies tondues et jachères successives, dans un environnement commun; ils en ont ensuite mesuré la performance et la réaction à la défolia-tion. Les plantes des prairies et des jachères ne diffèrent, ni par les caractéristiques de performance ni par leur capacité à compenser les pertes de feuillage. Cependant, indépendamment de leur habitat d'origine, la performance des populations a légèrement différé. Cette variation n'est pas due à des différences de dimension de population, à la densité des plantes ou au degré de variation génétique, ce qui indique son indépendance par rapport à l'érosion génétique qui peut accompagner la fragmentation de l'habitat. Ces différences entre les populations semblent plutôt provenir de pressions sélectives inconnues ou d'une dérive génétique aléatoire. Les plantes provenant de jachères successives retiennent leur capacité à tolérer la tonte, possiblement à cause de la faible rotation de génération des espèces pérennes. La sélection par tonte pourrait agir sur des échel...