Performances de production des cobayes (<i>Cavia porcellus</i> L.) en fonction du niveau de protéines alimentaires

Abstract

RESUMEAu Cameroun, l'élevage des cobayes se pratique encore dans les cuisines et à même le sol et leur alimentation est essentiellement à base des déchets de cuisine. Le souci d'intensifier la production nécessite la détermination des besoins réels du cobaye afin d'asseoir de façon rationnelle sa table de rationnement. L'objectif de ce travail est donc de déterminer les taux optimums de protéines dans son alimentation en fonction de son état physiologique. Pour cet essai, 75 femelles ont été préalablement mises en croisement avec 12 mâles pendant une période de 31 jours selon un dispositif factoriel de trois lots comptant 25 femelles chacun. Chaque lot recevait une ration contenant 18%, 20% ou 22% de protéine brute (PB). Après le sevrage, 54 jeunes cobayes ont été constitués en 3 lots homogènes de 18 animaux (9 mâles et 9 femelles) chacun. Chaque lot recevait une ration contenant 14, 16 ou 18 de PB. Aucune différence significative (P > 0,05) n'a été observée entre la taille de la portée et les poids des femelles allaitantes de la mise-bas au sevrage. Le poids à la naissance des cochonnets des femelles recevant la ration contenant 22% de PB (RG22) a été significativement (p < 0,05) plus élevé que ceux issus des femelles des autres lots. Par ailleurs, les taux de fertilité (96%), de fécondité (184%), de fécondité nette (184%), de viabilité à la naissance (100%) et de viabilité au sevrage (97,83%) les plus élevés ont été également enregistrés chez ces femelles soumises à la ration contenant 22% de PB (RG22). Le gain total, le gain moyen quotidien (GMQ) et l'indice de consommation (IC), respectivement 60,20 g ; 2,15 gj et 1,67 chez les mâles et 52,72 g ; 1,88 gj et 2,63 chez les femelles, ont été meilleurs chez les animaux nourris à la ration contenant 16% de PB (RC16). Tous ces paramètres ont été significativement (P < 0,05) meilleurs chez les mâles comparés à ceux des femelles. Il en ressort que les rations contenant 22% (RG22) et 16 (RC16) de PB, conviennent respectivement aux cobayes en gestation et en croissance à l'Ouest Cameroun. © 2017 International Formulae Group. All rights reserved.Mots clés : Cobayes, protéines alimentaires, performances de reproduction, performances de croissance, Ouest-Cameroun. G. T. ZOUGOU et al. / Int. J. Biol. Chem. Sci. 11(2): 828-840, 2017 829 Production performance of guinea pigs (Cavia porcellus L.) in function of dietary protein level ABSTRACT In Cameroon, guinea pigs raising is still practiced in kitchens and on the ground and their food is essentially based on cooking waste. The desire to intensify production requires the determination of the actual needs of the guinea pig in order to rationally establish its rationing table. The objective of this work is to determine the optimum levels of protein in its diet as a function of its physiological state. For this work, 75 females were previously crossed with 12 males for a period of 31 days according to a factorial design of three groups with 25 females each. Each group received a ration containing 14, 16 or 18 of ...

Performances de production du cobaye (<i>Cavia porcellus</i>) en fonction du niveau de spiruline de la ration dans la région de l’Ouest-Cameroun

“…Le taux de fertilité le plus élevé (86,66%) a été obtenu chez les reproductrices recevant 2% de spiruline et le plus faible chez les animaux des lots TS4 et TS6. Ce taux (86,66%) est inférieur à ceux rapportés pour Zougou et al (2017) (2012) (75%) qui ont nourri les cobayes avec la ration contenant 9,60% de PB. Ceci serait dû au niveau et à la source de PB utilisée lors de leurs différents essais.…”

“…Le taux de viabilité à la naissance le plus élevé (100%) a été obtenu chez les animaux des lots TS4 et TS6. Ce taux est similaire à ceux rapportés par , Miégoué et al, (2016) et Zougou et al (2017). Ceci pourrait être lié au niveau et à la qualité de protéine des rations utilisées dans cette étude.…”

“…En effet, Mweugang et al (2016) ont rapporté que le poids à la naissance est un paramètre déterminant pour la survie des jeunes. En effet Tchoumboué et al 2001, Noumbissi (2016) et Zougou et al (2017) ont montré que la viabilité augmentait avec le niveau de protéines de la ration.…”

“…La portée la plus élevé (1,45) était comparable à celle des lots TS0 et TS2 mais significativement supérieure à la celle du lot TS4. Cette valeur (1,45) est inférieure à celle obtenue par Miégoué et al (2016) (2,09), Mweugang et al (2016) (2,07) et Zougou et al (2017) (1,09), chez les reproductrices. En effet, selon Tchoumboué et al (2001) et Metre (2012) la taille de la portée est liée au rang de la mise bas et la première portée est toujours faible chez les primipares.…”

“…Cette observation corrobore avec celle de Salsac (2010) qui a noté que la courbe de la lactation et le poids des allaitantes chutent 5 jours après la mise bas. La baisse du poids moyen notée dès la deuxième semaine de l'allaitement de la ration concorde en partie avec les observations de Miégoué et al (2016), Noumbissi et al (2013), Mweugang et al (2016) et Zougou et al (2017) qui ont observé une baisse du poids des allaitantes de la mise bas au sevrage. En effet, Michel et Bonnet (2012) ont montré qu'au cours de la lactation, les mères dépensent beaucoup d'énergie pour la production du lait.…”