RESUME L'objectif de cette étude était d'évaluer l'influence de la farine de chenille (Imbrasia oyemensis) sur les performances de croissances et le rendement des organes de poulets de chair en Côte d' Ivoire. Ainsi, la farine de chenille (Imbrasia oyemensis) a été incorporée aux rations alimentaires des poulets comme substitut de farine de poisson (Thunnus albacares). Le taux de substitution a été de 0 ; 1/3 ; 2/3 et 3/3 respectivement dans les rations R0 ; R33 ; R66 et R100. Quatre lots de 25 poulets (Cobb 500) de 2 semaines d'âge ont été nourris avec ces quatre rations durant 5 semaines d'expérimentation. Les résultats de l'analyse chimique des deux farines ont montré que celle de chenille est plus riche en protéines (53,57%) que celle de poisson (38,56%). Elle a été plus pauvre en cendres (2,17%) que la farine de poisson (7,73%). L'évaluation des performances zootechniques des poulets nourris aux 4 rations a montré des variations non significatives des poids vifs (1803-2241 g), gains moyens quotidiens (41,62-45,99 g/sujet), consommations alimentaires individuelles (72,92-87,10 g/sujet/j), indices de consommation (1,88-2,19) selon les taux variables de farine de chenilles dans les rations des sujets. Il en a été de même que les rendements carcasses (78,79-92,62%), gras abdominaux (1,44-2,11%) coeur (0,39-0,45%), foie (2,09-3,09%), gésier (1,93-2,60%). La mortalité n'a pas été corrélée avec les teneurs de farine de chenille des régimes alimentaires des poulets. Ainsi, la chenille (Imbrasia oyemensis) peut être valablement incorporée dans l'alimentation des poulets de chair sans risque de modifier la production et les caractéristiques des viandes. Elle peut être recommandée dès lors aux aviculteurs comme ressource alternative de protéines pour la volaille dans les pays tropicaux.