Longtemps sous-estimes au profit des flux de marchandises, les Investissements Directs Étrangers (IDE) finissent par imposer leur poids en cette fin du XXe siècle et apparaissent déjà au rang des facteurs qui vont peser le plus sur les transformations structurelles du jeu de l'économie mondiale au cours du XXIe siècle. L'analyse économique propose des grilles d'analyse qui permettent de comprendre en partie les stimuli à l'origine des flux et les déterminants de leur localisation. En revanche, le repérage statistique de ces flux et l'identification des rapports entre les formes anciennes et les formes nouvelles d'investissement (accords de technologie, d'assistance, de sous-traitance, de gestion, etc.) restent encore insatisfaisants. Les prospectives sur les effets de la croissance des IDE au cours des deux prochaines décennies apparaissent très contradictoires entre celles qui prédisent l'accroissement de l'instabilité du système financier international du fait d'une privatisation grâce à l'apport des capitaux aux zones les moins développées et celles, enfin, en apparence plus saugrenues, qui prédisent une raréfaction des capitaux dont les principales victimes seraient les régions en développement.Foreign Direct investment (FDI) has for a long time been underrated to the advantage of merchandise trade flow. However, at the end of the 20th century the importance of FDI has made itself felt and it now ranks alongside the factors which will weigh most heavily on the structural transformation of the World economy in the 21th century. Economic analysis provides an analytical framework which allows a partial understanding of the stimuli that give rise to these flows and determine their destination. However, the measurement of these flows and the identification of relationships between old and new forms of investment (technology, assistance, sub-contracting, management agreements, etc.) are still inadequate. Expectations regarding the effects of FDJ growth during the next two decades appear to be highly contradictory. There are those who predict that the privatisation of the international financial System, thanks to the supply of capital to less-developed zones, will render it increasingly unstable. Others, who appear less credible, predict that the developing regions will be the principle victims of an increasing scarcity of capital