The physiological and ecological characteristics of red spruce (Picea rubens Sarg.) are reviewed and integrated into ecosystem management options. Red spruce is a shade-tolerant, late-successional conifer species found in the temperate forests of northeastern North America. Its wood, being of excellent quality, is prized by the forest industry. Unfortunately, this high-value species has been in decline throughout its entire range for the past 50 years. At high elevations, in northeastern United States, crown dieback caused by the combined effect of atmospheric pollution and climate is largely responsible of this decline. In other areas, such as Québec (Canada), the scarcity of red spruce is mainly caused by forest management practices that are poorly adapted to the species' ecophysiology. Many physiological studies have shown that the species is sensitive to full sunlight (at juvenile and advance growth stages), high temperatures and frost. It also has particular microsite requirements for seed germination and early seedling establishment, such as the presence of large decaying woody debris. Hence, a management strategy adapted for red spruce should favour the use of partial cutting, maintaining some overstory and dead wood. This will emulate the natural dynamics of small canopy gaps and minimize the physiological stresses to regeneration. The ecophysiological aspects of natural and artificial regeneration of red spruce should be examined with respect to the increased use of partial cutting techniques.Keys words: advance regeneration, balsam fir (Abies balsamea L.), ecophysiology, ecosystem management, frost susceptibility, light response, microenvironment, red spruce (Picea rubens Sarg.), seedling establishment, shade tolerance, silvicultural systems, thermosensitivity RÉSUMÉ Les caractéristiques physiologiques et écologiques de l'épinette rouge (Picea rubens Sarg.) sont révisées et intégrées dans des options d'aménagement écosystémique. L'épinette rouge est un conifère tolérant à l'ombre et de fin de succession que l'on retrouve dans les forêts tempérées du nord-est de l'Amérique du Nord. Son bois, d'excellente qualité, est recherché par l'industrie forestière. Depuis 50 ans, cette essence de grande valeur a malheureusement connu un déclin sur l'ensemble de son aire de répartition. En haute altitude, dans le nord-est des États-Unis, le dépérissement de la cime causé par l'effet combiné de la pollution atmosphérique et du climat est en grande partie responsable de ce déclin. En d'autres endroits, comme au Québec (Canada), la raréfaction de l'épinette rouge est surtout attribuable à des pratiques d'aménagement forestier peu adaptées à son écophysiologie. Plusieurs études physiologiques ont montré que cette espèce est sensible à la pleine lumière (aux stades juvénile et de régénération préétablie), aux températures élevées et au gel. Elle requiert aussi des microsites particuliers, comme les gros débris ligneux en décomposition, pour la germination des graines et l'établissement initial des semis. Ainsi, ...