Introduction : La tuberculose résistante constitue une priorité de santé-publique et les dysfonctionnements des services de santé peuvent aggraver la situation. But de l’étude : L’objectif de l’étude était d’évaluer l’organisation de la prise en charge des patients atteints de tuberculose résistante en se conformant aux normes d’accréditation de l’Agence nationale d’Accréditation et d’Évaluation en Santé et de déterminer le niveau de satisfaction des patients afin d’en identifier les dysfonctionnements et des pistes de solutions. Résultats : Le score-global d’audit était de 63,2 % pour le Centre Hospitalier Universitaire Yalgado Ouedraogo et de 59,8 % pour le Centre National de Lutte Anti Tuberculose. Les dysfonctionnements étaient relatifs à l’« accueil, équipements et infrastructures », aux « droits et informations du patient » et à la « gestion et administration ». Les patients étaient globalement satisfaits de leur prise en charge. La majorité d’entre eux avait relevé que le centre de prise en charge était sécurisé, disposant de toilettes qui outre l’amélioration de l’hygiène devrait tenir compte de la spécificité des maladies et du genre. Leur intimité y est relativement respectée mais la qualité des repas reste insatisfaisante. La prise en charge est gratuite, nonobstant certains examens paracliniques. La plupart des malades et des prestataires ignoraient la charge du malade tuberculeux. L’inobservance thérapeutique a été citée comme la principale de la résistance et serait la conséquence des effets indésirables des médicaments anti tuberculeux. Conclusions : Des dysfonctionnements existent pour la gestion des patients tuberculeux résistant dans un contexte de méconnaissance de leur charte. L’application de l’approche-centrée-sur-le-patient pourrait permettre de lutter plus efficacement contre la tuberculose surtout sa forme résistante.