IntroductionLe paludisme reste un problème majeur de santé publique en Afrique subsaharienne. Le but de l’étude était d’étudier le paludisme congénital maladie et les objectifs étaient de déterminer la prévalence du paludisme congénital maladie, de décrire sa présentation clinique et biologique, et de calculer son taux de mortalité.MéthodesUne étude rétrospective cas-témoins sur une période de 10 années (de Juin 1999 à Mai 2009) était menée dans l'Unité de Néonatologie de la Clinique El Fateh-Suka. Etaient inclus tous les nouveau-nés âgés de moins de sept jours hospitalisés qui avaient une recherche documentée du Plasmodium par la goutte épaisse et le frottis sanguin.RésultatsLa fréquence du paludisme congénital maladie était 170/697 (24,4%). Parmi les facteurs maternels, un nombre de grossesses ≥ 2 était associé au paludisme congénital maladie (OR = 1,93; IC95% [1,03-3,63]; p = 0,04). Aucun facteur propre au nouveau-né n’était associé à la maladie. La fréquence de la fièvre était 48,3%, les autres signes cliniques évoquaient une infection néonatale. Plasmodium falciparum était la seule espèce parasitaire en cause. Les décès survenaient dans 55% des cas dans les 24 heures suivant l'admission et le taux de létalité était de 20/170 (11,8%).ConclusionLa prévalence du paludisme congénital maladie est élevée dans notre Unité et les facteurs de risque de la maladie sont difficiles à cerner. Parce que les symptômes ne sont pas spécifiques, la recherche de Plasmodium doit être systématique chez tout nouveau-né malade en zone d'endémie palustre.