Je résume les étapes essentielles de la construction d'une fonction de distribution pour les gaz de fermions et de bosons (photons), en mettant en exergue les points communs et les différences entre ces deux cas. L'objet central qui caractérise la polarisation des photons est une fonction de distribution à valeurs tensorielles, tandis que pour les fermions elle prend des valeurs vectorielles. Les termes de collision des équations de Boltzmann associées aux fermions et aux bosons possèdent également une structure semblable, et ils ne diffèrent essentiellement qu'à cause des effets quantiques associés à l'état final des réactions considérées. En particulier, les réactions de conversion entre neutrons et protons dans l'univers primordial, qui déterminent l'abondance de l'Helium, ont de nombreux points communs avec les diffusions Compton qui déterminent la forme du fond diffus cosmologique, et je montre que ces deux classes de réactions peuvent être calculées avec un développement de type Fokker-Planck. Pour les conversions neutronsprotons, cela permet d'obtenir les corrections dues à la masse finie des nucléons et qui s'avèrent être cruciales pour obtenir des prédictions théoriques précises, tandis que dans le cas des diffusions Compton cela permet d'obtenir les effets thermaux et de recul des électrons qui sont pris en compte dans la célèbre équation de Kompaneets. Dans ce mémoire, je généralise celle-ci au cas d'une distribution de radiation anisotrope et potentiellement polarisée. Enfin, je discute une paramétrisation du spectre des photons basée sur l'utilisation de moments logarithmiques, ce qui permet de séparer proprement les effets qui induisent une variation de température de ceux qui génèrent une distorsion du spectre de corps noir.