RESUMELe fleuve Niger est le récepteur principal des rejets d'eaux usées de la ville de Niamey, capital du Niger, provenant des activités industrielles, domestiques, hospitalières et agricoles. La quantité des déchets solides produits chaque année est estimée à 273 750 tonnes. Or, les eaux du fleuve sont utilisées entre autres pour l'alimentation en eau potable de Niamey et pour l'agriculture irriguée. Les eaux souterraines qui alimentent le fleuve Niger, se dégradent au fil des années au voisinage de Niamey à cause de l'infiltration des eaux issues de la pollution urbaine ainsi que des latrines et fosses sceptiques. La présente étude vise à évaluer la qualité des eaux du fleuve Niger en se basant sur la physico-chimique et les communautés de macroinvertébrés. 36 taxons de macroinvertébrés ont été récoltés le long du fleuve. La description de ces taxons montre une variation de la structure des communautés caractérisée par une baisse de la richesse taxonomique en aval des points de rejet. La présence des taxons comme, Melania sp., les familles de Syrphidae et Culicidae indique une détérioration de la qualité des eaux due à la matière organique dans certains sites proches des points de rejet. En revanche, la présence de Thraulus sp., Elassoneuria sp., Afronurus sp., Centroptiloides sp., Adenophlebia sp., Dipseudopsis sp. et Neoperla sp., reflète une eau de meilleure qualité dans les sites de référence situés en amont de tous les points de rejet. L'analyse canonique des correspondances révèle que, l'oxygène dissous, le phosphore total, les orthophosphates, le pH et la Demande Chimique en Oxygène (DCO) sont les principaux facteurs qui expliquent de manière significative (P<0,05) la distribution des taxons le long du fleuve Niger à Niamey.