“…Il en résulte un affaiblissement des termes affectifs forts, ou des quantifieurs polarisants banalisés (tout, rien, personne, toujours, jamais: "il n'y avait personne à cette manifestation", "il est toujours en retard"…): l'histoire sémantique des adjectifs épouvantable, horrible, formidable est bien connue. Selon Landheer (2004), dont je salue la mémoire, ce phénomène appartient aux universaux de la langue. En profondeur, je dirai qu'il renvoie à notre rapport au langage, et notamment à notre défiance sur sa capacité à dire les choses comme nous les sentons.…”