Les AVC sont définis par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) comme « le développement rapide de signes cliniques localisés ou globaux de dysfonction cérébrale avec des symptômes durant plus de vingtquatre heures pouvant entraîner la mort, sans autre cause apparente qu'une origine vasculaire ». Ce terme désigne en fait des affections très hétérogènes : les infarctus cérébraux (IC), représentant 80 à 90 % des AVC, les hémorragies intracérébrales (HIC) dans 10 à 20 % des cas, et les hémorragies méningées qui comptent pour moins de 2 % des AVC et qui ne seront pas abordées dans cet article. Bien que les IC et les HIC partagent certains facteurs de risque, leurs causes sont très différentes (Tableau I).
Incidence des AVCIncidence en France La mesure de l'incidence annuelle des AVC, définie comme le nombre de nouveaux cas survenant au cours d'une année, est difficile à l'échelon national car elle implique un recueil exhaustif des cas [1]. En France, le seul registre de population disponible est celui de Dijon (150 000 habitants), qui étudie depuis 1985 l'épidémiologie des AVC. Incidence mondiale À travers le monde, ce sont 16 millions de nouveaux cas qui sont observés chaque année, responsables de 5,7 millions de décès [4]. Des disparités d'incidence annuelle des AVC ont été mises en évidence, celle-ci variant de 113 à 410 cas/100 000 personnes/an (Figure 1). Il existe un gradient décroissant nord-sud et est-ouest qui implique probablement à la fois des facteurs génétiques et environnementaux qui sont mal identifiés [1]. Des incidences élevées ont également été constatées dans les pays nordiques (Danemark, Norvège). Aucune donnée d'incidence provenant de registres de population n'est disponible pour les pays d'Afrique sub-saharienne. Néanmoins, les études épidémiologiques hospitalières font état d'une incidence globale plus faible que celle qui est observée dans les pays développés, sauf chez les sujets jeunes, et le développement économique de ces régions pourrait conduire à une forte augmentation de cette dernière dans les années à venir [5].
Évolution temporelle récente de l'incidenceSeules six études ont analysé l'évolution de l'incidence entre la fin du XX e siècle et le début du XXI e siècle [2]. Ainsi, > L'épidémiologie des accidents vasculaires céré-braux (AVC) a bénéficié au cours de ces vingt-cinq dernières années d'avancées majeures. D'une part, les registres de population ont permis une meilleure approche de l'incidence de cette pathologie à travers le monde.
Accidents vasculaires cérébraux (1)Article disponible sur le site http://www.medecinesciences.org ou http://dx