Cet article prend pour objet un enseignement de master donné sur plusieurs années en Faculté des lettres à l’Université de Lausanne et consacré au devenir des études littéraires dans la Cité (transmission et médiation du littéraire). Mais les observations qui s’y rattachent portent ici sur les modalités peu ou mal interrogées de la lecture littéraire dans le cadre universitaire lui-même. Il découle de ces observations la nécessité d’une approche de la lecture littéraire promouvant subjectivité, créativité et prise en compte des apports de la critique didactique, dans un cadre où ces zones d’intérêt peinent à trouver leur place. Si les études littéraires trouvent, encore aujourd’hui, leur intérêt dans la construction identitaire des sujets lecteurs qui s’y consacrent, il est plus que jamais nécessaire de donner à ces derniers l’espace nécessaire à l’expression d’une subjectivité, voire d’une intimité dans le partage des récits qui nous fondent.