L’approche neuroscientifique des troubles mentaux s’appuie presque exclusivement sur une conception objectiviste de la psychiatrie, une conception qui n’accorde de l’importance qu’à ce qui peut être observé (directement ou indirectement) des difficultés du patient, au détriment du « comment » ces difficultés sont vécues. Nous suggérons, en prenant pour exemple la schizophrénie et la vulnérabilité à cette pathologie, qu’une épistémologie qui prenne en considération la structure de la subjectivité humaine, et ce que l’on sait de son ontogenèse chez le petit enfant, peut être plus fructueuse1.