Pratiques psychiatriques et perspectives éthiques

Retour de la contention en psychiatrie : perception des patients et soignants et considérations éthiques

“…. Une pratique peut être rendue également nécessaire par le manque de formation des infirmiers -infirmiers généralistes depuis la disparition du diplôme d'infirmier de secteur psychiatrique -et des psychiatres, davantage formés aujourd'hui à la neurobiologie et à la chimiothérapie qu'à une approche relationnelle [21]. Les soignants interrogés estimaient que la contention n'était pas un acte de soin mais « un acte de soin et de sécu-rité », et qu'elle pouvait être aussi de la maltraitance [5], notamment quand la contention est utilisée de manière protocolisée, pour tous les patients en soins sans consentement, afin de se prémunir du risque de sorties sans autorisation et ainsi d'assurer la sécurité médicolégale du soignant et de l'institution, dérive ô combien troublante du principe de précaution appliqué aujourd'hui en psychiatrie [5].…”

“…Enfin, pour pouvoir être bénéfiques, ces réunions doivent être régulières [32] et impliquent au préalable une sensibilisation des professionnels au questionnement éthique [29]. Les espaces éthiques régionaux pourraient jouer un rôle central dans ce processus [1, 5,14,21].…”

Représentations de la maladie mentale et recours à la contrainte

“…Médecins recourant sans peine à la contrainte Groupe 2 : L'usage de la contrainte est occasionnellement problématique Groupe 3 : Réticence forte face à la contrainte Groupe 4 : Opposition de principe à la contrainte1 Plutôt que sur une représentation individuocentrée faisant référence au vécu du patient, au psychisme ou à une perte du sujet devenant objet à lui-même 2. Des effectifs très restreints sont aussi étudiés parCano (2009). La tendance mentionnée est également présente chez les médecins exerçant dans le monde pénitentiaire.Groupe A = groupe 1 + 2 Groupe B = groupe 3 + 4Il est possible d'aller plus loin dans l'analyse, pour pallier notamment au nombre limité d'individus interrogés, en associant deux à deux ces quatre groupes.…”